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Histoire de la ville
> Histoire
A l’époque gallo-romaine, l’endroit où se trouve le village actuel de Saint-Germain-Laprade était déjà occupé comme l’attestent, une voie romaine, de nombreux fragments de poteries et des monnaies de cette époque, une stèle gallo-romaine et surtout le soubassement actuel du clocher constitué d’éléments d’un ancien temple.
Le village tira plus tard son nom d’un des deux saints, Saint-Germain-l’Auxerrois (384-448) ou Saint-Germain de Paris (496-575) alors que Laprade désigne une étendue de près.
Il possède une église très ancienne. La première mention apparaît en 1164. La construction s’est faite en plusieurs étapes. A la structure primitive romane, on a ajouté au XIVème siècle, deux chapelles latérales gothiques, puis au XVIème siècle, deux chapelles au nord. Au XIXème siècle, elle subit d’autres transformations (ouverture d’un occulus, couronnement du clocher…) et au XXème siècle, plusieurs transformations modifièrent une silhouette qui reste particulière et originale.
> Le Plaid
En 976, eut lieu dans la plaine voisine, un événement considérable. Sous l’épiscopat de Guy d’Anjou se tint un plaid (assemblée de justice) qui permit à cet évêque d’imposer la paix à des seigneurs toujours en guerre. Ce fut un des premiers exemples dans l’occident médiéval de la victoire du droit sur la force. Le millénaire a été célébré en 1987 par un spectacle historié non loin du lieu d’origine. Plusieurs centaines de villageois y ont participé devant près de 2000 spectateurs.
Une abbaye - l’abbaye de Doue - à deux kilomètres, joua un rôle important dans la vie locale. Occupée dès le XIIème siècle par l’ordre des Prémontrés, elle connut des siècles de prospérité avant d’être pillée à la Révolution. Diverses restaurations ont permis de la sauver de la ruine.
Saint-Germain-Laprade est aussi connu par son château et sa baronnie depuis le XIIème siècle. Diverses familles l’occupèrent : de Turenne, de Poinsac, de Morgues, de Clérico. Les barons étaient autrefois « hauts justiciers ». Ce fut aussi le théâtre d’un tragique épisode des guerres de religions en 1590 : la garnison dirigée par Gabriel de Morgues fut passée au fil de l’épée.
Saint-Germain-Laprade devint commune en 1790. Le village est toujours le chef-lieu d’une commune assez étirée comportant d’autres villages anciens comme Fay-la-Triouleyre, Marnhac, Noustoulet, Servissac, Le Pin, Les Pandraux… Un de ces villages, Blavozy, quitta la commune, à la fin du XIXème siècle pour s’ériger en commune indépendante.
Sur le plan religieux, Saint-Germain-Laprade constitue une paroisse.
Enfin, deux monuments aux morts rappellent la lourde participation des habitants aux guerres mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945. Un autre monument à Peyrard rappelle que le 14 juillet 1944 trois résistants furent abattus par les Allemands.
> Les personnages historiques
La vie de Saint-Germain-Laprade a été marquée par des personnages qui ont influencé l'histoire au niveau local et national. Les noms des salles de centre culturel de Saint-Germain-Laprade ont été choisis en fonction des plus illustres personnages historiques.
Monseigneur Guy d'Anjou : (- décédé 996)
Monseigneur Guy d'Anjou est l'un des principaux inventeurs de la paix de Dieu. Son action comme celle d'Étienne II est antérieure au concile de Charroux. Issu d'une puissante famille noble, il embrasse la carrière monastique. Il fait partie du mouvement réformateur qui tend à restaurer l'autorité morale de l'Église depuis le concile de Trosly de 909 et dont les abbayes de Cluny, Brogne ou Gorze sont les fers de lance. Il réforme l'abbaye de Cormery. Devenu évêque du Puy, il dirige les plaids de Laprade (vers 975-980) et de Saint-Paulien dit « du Puy » (vers 993/994).
Les évêques Étienne II et Guy d'Anjou ont en commun d'être des hommes intègres ayant fait leurs preuves en réformant des monastères et d'appartenir à de puissantes lignées. Guy d'Anjou possède les moyens militaires nécessaires pour imposer par la force aux milices présentes à Laprade les 3 obligations suivantes : jurer la paix, assurer le respect de celle-ci en délivrant les otages et rendre les biens volés. Guy d'Anjou décède en 996.
Émile Reynaud (né 1844 - décédé 1918)
Monsieur Charles-Émile Reynaud, né le 8 décembre 1844 à Montreuil (actuelle Seine-Saint-Denis) et mort à Ivry-sur-Seine le 9 janvier 1918, est un photographe, dessinateur et enseignant français, inventeur du praxinoscope, du théâtre optique, du dessin animé non-cinématographique et précurseur du cinéma.
Émile Reynaud apprend dans l'atelier de son père, graveur de médailles et horloger, la mécanique de précision. Auprès de sa mère aquarelliste, élève de Pierre-Joseph Redouté, il apprend les techniques du dessin qui lui serviront plus tard.
À treize ans, il réalise un théâtre d'ombre, puis une machine à vapeur miniature. En 1858, il entre comme apprenti aux établissements Adolphe Gaiffe à Paris, où il travaille à la réparation, au montage et à la mise au point d'instruments d'optique et de physique. Puis, il travaille comme opérateur chez le portraitiste Adam-Salomon où il fait de la retouche photographique, et s'installe ensuite comme photographe à Paris.
En 1864, il suit les cours publics de vulgarisation scientifique par projections lumineuses de l'Abbé Moigno, devient son assistant et apprend le métier d'enseignant-conférencier. Son cours est très demandé. À la même époque, il participe à l'illustration du Dictionnaire général des sciences théoriques et appliquées, paru en 1870, du professeur et naturaliste français Adolphe Focillon. Après le décès de son père en 1865, Émile Reynaud retourne avec sa mère au Puy-en-Velay, berceau familial, où il donne ses propres conférences scientifiques. Ces conférences sont un succès auprès de la population du Puy, qui peut y admirer sur grand écran, entre autres expériences, la magie de la cristallisation (chimie) de sels dans l'eau.
En décembre 1877, il regagne Paris pour s'installer au 58 de la rue Rodier, dans le IXe arrondissement où il se consacre à l'assemblage, à la commercialisation et au développement de ses praxinoscopes. Il épouse Marguerite Rémiatte le 21 octobre 1879 à Paris. Ils auront deux fils, Paul (1880) et André (1882). En 1889, Émile Reynaud met au point son théâtre optique avec lequel il propose au public du musée Grévin de véritables petits dessins animés, alors appelés pantomimes lumineuses, dès le 28 octobre 1892. Jusqu'en mars 1900, plus de 500 000 personnes assistent à ces projections. Le dessin animé était né. Il ne deviendra cinématographique qu'avec Émile Cohl en 1908. Avec l'arrivée du cinématographe des frères Lumière en 1895, la fin des projections au musée Grévin et le déclin de son entreprise de fabrication de praxinoscopes, Émile Reynaud revend une partie de son matériel au poids du cuivre et du bois.
Entre 1910 et 1913, il entreprend la destruction de ses bandes, auxquels seuls échappent Pauvre Pierrot, Autour d'une Cabine et quelques fragments de ses autres films. Ces dernières bandes ont été restaurées et présentées à l'occasion de la commémoration du centenaire du théâtre optique en 1992. Victime d'une congestion pulmonaire, il entre à l'hospice des incurables d'Ivry le 29 mars 1917. Il y reste jusqu'à son décès le 9 janvier 1918.
Monsieur Victor Constant est un homme politique français né le 24 mars 1869 au Puy-en-Velay et décédé le 18 juillet 1965 à Vals-près-le-Puy en Haute-Loire.
Fils d'un négociant en vin, il s'apprête à devenir avocat mais reprend finalement l'affaire familiale après le décès de son père. Devenu conseiller municipal du Puy et conseiller d'arrondissement en 1904, il s'investit pleinement dans la vie politique et sociale, devenant vice-président du Syndicat départemental des liquides, administrateur du journal L'Avenir de la Haute-Loire, chef du Parti Républicain Libéral du Puy et président de l'œuvre des conférences populaires. Il devient ensuite maire de Saint-Germain-Laprade, dans le même département.
Candidat aux élections législatives de 1919 sur la liste d'Union Nationale pour la paix sociale et le relèvement du pays, il est élu député et siège au sein de l'Entente Républicaine Démocratique, affilié à la Fédération Républicaine, le grand parti conservateur de la période. Il se montre un député très actif.
En 1924, il se représente sur la liste d'Union Républicaine et de concorde nationale, qui n'obtient aucun élu. De nouveau battu en 1928, il émigre vers Paris où il se fait élire en 1929 conseiller municipal du quartier Clignancourt. En 1930, il devient vice-président du conseil général de la Seine, département qu'il présidera sous l'occupation allemande. En 1938, il profite d'une élection partielle en 1938 pour se faire élire au Sénat ; il y rejoint le groupe de l'Union Républicaine, proche de l'Alliance Démocratique.
Le 10 juillet 1940, il vote en faveur de la Remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il conserve ses fonctions départementales et accepte de siéger au conseil national de Vichy.
Saint Jean-François Régis (31 janvier 1597, Fontcouverte, Aude - 31 décembre 1640, Lalouvesc, Ardèche) est un jésuite français, missionnaire des campagnes et en particulier de l'Ardèche. Canonisé en 1737. Il est fêté le 16 juin.
D'origine simple, Jean-François Régis obtint une bourse pour étudier au collège jésuite de Béziers. Après son entrée au noviciat jésuite (1616) il suivit le cours ordinaire de la formation religieuse et fut ordonné prêtre en 1630. À partir de 1636, il parcourt sans relâche les montagnes du Vivarais, des Cévennes et du Velay surtout en hiver afin d’approcher les paysans libérés des travaux des champs afin de leur annoncer la Bonne Nouvelle.
Sa catéchèse comme son mode de vie, très austère, étaient remarquables et attiraient les foules du Puy où il créa même un refuge pour prostituées repenties ce qui lui vaudra beaucoup d'incompréhension.
Fin décembre 1640 une violente tempête de neige ne l'empêcha pas de se mettre en route pour Lalouvesc en (Ardèche). Il contracta une pneumonie qui ne l'empêcha pas de célébrer la messe de Noël et d'entendre les confessions. Il se mit ensuite au lit pour ne plus se relever : il mourut le 31 décembre, alors que le village était entièrement isolé par les neiges. Plus tard, lorsque de la ville les pères vinrent chercher le corps du Père Régis, les villageois refusèrent de le rendre. Ainsi ce village se transforma presque aussitôt en un lieu de pèlerinage et l'est encore de nos jours.
Jean-François Régis fut canonisé en 1737 par le pape Clément XII. La basilique Saint-Régis de Lalouvesc, construite au XIXe siècle lui est consacrée.
La commune de Saint-Régis-du-Coin (42) porte son nom en son hommage. En effet, les habitants du village du Coin pris par le remords du mauvais accueil réservé à celui qui deviendra Saint Jean François Régis ajoutèrent "Saint-Régis" à l'appellation de la commune, ce qui en fait la seule en France à porter le nom de cet apôtre du Velay et du Vivarais.
Saint Jean-François Régis est patron des Jésuites de la province de France.
Le deuxième cimetière de Saint-Germain-Laprade porte son nom en son hommage, il fut terminé en 1997.
> Une population variable
La population a varié comme en témoignent quelques chiffres (1831 : 2184 habitants ; 1861 : 2604 habitants ; 1921 : 1610 habitants ; 1975 : 1491 habitants). L’augmentation des moyens de communication, l’extension du Puy-en-Velay et une politique de développement ont inversé la tendance (en 1982 : 2169 habitants ; 1999 : 3191 habitants).
La commune a conservé un caractère rural jusqu’aux années 1970-1980. L’implantation d’une zone industrielle, la création d’une zone artisanale, la naissance de lotissements et l’ouverture sur l’agglomération du Puy ont modifié ce profil dans la moitié Ouest.
Si Saint-Germain-Laprade est désormais tournée vers l’avenir, elle garde néanmoins l’empreinte d’un passé riche et assez prestigieux.